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L’histoire
de Coye

Histoire

Il était une fois... Coye-la-Forêt

Il y a 45 millions d’années, le site de Coye-la-Forêt était baigné par la mer Thanétienne. Il nous en reste le poudingue de Coye, mélange de sable et de galets de silex solidifiés par l’eau.

D’après les trouvailles archéologiques, il est probable que notre environnement fut occupé par l’homme dès le néolithique. Il y a environ 5 000 ans mais nous n’avons de trace écrite de Coye que depuis 797.
Il s’agit de la donation de propriétés appartenant au comte Theudaldix, vassal de Charlemagne, à l’abbaye de Saint-Denis.

Il faut attendre 1138 pour trouver un second document relatif à l’attribution de revenus de l’église de Coye, au prieuré de Saint Nicolas d’Acy.

Du VIIIe au XIIe siècle, Coye est une dépendance du château Royal de Lamorlaye, puis des Bouteiller de Senlis. La seigneurie est très modeste; le sol pauvre comporte autant de landes, de bruyères et de fougères que d’arbres maigrichons trop souvent coupés et peu de terres cultivables.

Histoire de Coye-la-Forêt - Mairie

L’industrie à Coye-la-Forêt

Après la mort de Toussaint Rose, marquis de Coye, Henri-Jules de Bourbon, seigneur de Chantilly, acquiert la seigneurie de Coye en 1701. Pour occuper la population Coyenne, particulièrement pauvre et éviter qu’elle ne passe son temps à braconner dans ses forêts, le duc de Bourbon fait installer des entreprises industrielles dans le château; impression d’étoffe, puis fabrique de cartes et filature de coton qui comptera jusqu’à 200 ouvriers au début du XIXe siècle.

Le XIXe siècle sera le siècle d’or des industries Coyennes : après la filature de coton se construira une usine d’impression sur étoffe (jusqu’à 300 ouvriers). La création des margotins occupera à partir de 1850 une centaine d’ouvriers, de même que la fabrication des liens et cordes en tilles.

Une usine de fabrication d’objets en acier poli, qui cessera son activité en 1914, mettra fin à l’activité industrielle de Coye.

Démographie et évolution du nom 

La population Coyenne augmentera régulièrement jusqu’en 1914 (1 580 hbts). Après une légère baisse en 1946 (1 513 hbts), elle doublera en 30 ans (3 048 hbts en 1975).

Le nom de «Coye» est unique en France
On note successivement les appellations suivantes :

  • Caugia (799),
  • Coie (1138),
  • Couaye (1548),
  • Coye (1667),
  • Coye-la-Forêt (1929).

Les anciens commerces à Coye

Au début du 20e siècle, Coye-la-Forêt pouvait s’enorgueillir d’une multitude de petits commerces, tels :

  • l’hôtel des étangs où l’on pouvait également s’approvisionner en essence,
  • plusieurs épiceries et buvettes,
  • une cordonnerie qui faisait également office de maréchal-ferrant,
  • un serrurier,
  • un petit bazar,
  • une menuiserie,

Source : Fascicule N°8 des dossiers de La Sylve « Les commerçants à Coye de 1925 à aujourd’hui », Souvenirs d’enfance, par Jean Prieux

Un brin mystérieux !

Coye-la-Forêt, en Picardie, se situe dans un écrin de verdure au cœur de la forêt de Chantilly, à 8 km au Sud de cette ville dans la partie méridionale du département de l’Oise.

Pierres levées

En partant de Coye-la-Forêt (carte IGN 404), il est possible d’atteindre à pied en 20 minutes, par le poteau des Écouteurs et la route de la Charmée, un ensemble de pierres levées dont l’une, d’après l’abbé Leullier, curé de Coye en 1900, aurait servi de télégraphe optique à l’époque préhistorique.

Le Poudingue de Coye

Des blocs de pierres subsitent rue d’Hérivaux, avant l’arrivée au stade, sur la droite. Lorsque la mer Thanétienne s’est retirée, il y a quelques 60 millions d’année, le sable s’est transformé en grès, en prenant dans sa masse des galets de silex, pour former des blocs de poudingue. Il s’agit d’une curiosité archéologique unique dans la région parisienne, d’après les géologues.

Histoire de Coye-la-Forêt - Poudingue
Le poudingue de Coye : une curiosité archéologique unique dans la région parisenne.

Les anciens métiers liés à la forêt

L’industrie du margotin

Selon Charles Brehamet (Instituteur à Coye de 1887 à 1922), l’industrie du margotin fut introduite dans la Commune vers 1850.

Définition du margotin
Le margotin est un petit fagot de 30 cm de long pour un diamètre de 12 à 15 cm environ. La partie centrale constituée de menu bois, était entourée d’un parement : rangée de branches plus courtes de 2 à 4 cm de diamètre, coupées en biseau à chaque extrémité. Le tout était maintenu fermement par la mécanique (machine du «margoteur») pendant qu’on l’entourait d’un lien.

Son histoire
C’est de l’île de Margot que vient le nom des petits fagots. La fabrication de ces fagots de bois d’allumage était une spécialité de Clamecy (Nièvre). Cette industrie fut introduite à Coye-la-Forêt vers 1850, et occupait au début du XXe siècle une soixantaine de personnes.

Histoire de Coye-la-Forêt - Margotins

Usage et déclin
Le margotin s’utilisait comme allume-feux des cheminées. En 1940, le diamètre du margotin passait de 15 à 30 cm environ.
Paris consomma beaucoup de ces petits fagots de bois, notamment durant la seconde guerre mondiale. Cette activité cessa définitivement vers 1969 à Coye-la-Forêt en même temps que se développait d’autres sources d’énergie.

Source : Fascicule N°1 des dossiers de La Sylve « Le Margoteur à Coye-la-Forêt »

La fabrication de la corde-tille

Dès le mois de mai, le travail de la tille reprenait de la vigueur. Au lever du jour, les bûcherons partaient en forêt de Coye et revenaient au coucher du soleil. Ils emportaient leur grosse gamelle, déjeunaient en forêt. Les hommes commençaient par abattre les petits tilleuls après l’enlèvement des autres arbres. On appelait «rocher» ce bouquet de tilles.

Le cordier prenait le meilleur de l’écorce après avoir coupé une partie du pied, qu’on appelait : calcotte. Les écorces vieilles et dures étaient réservées pour faire de la corde pendant l’hiver. Les écorces souples et plus tendres étaient utilisées pour la confection des liens.

Après l’ébranchage de la perche de tilleul, le cordier incisait le pied avec un couteau dit à lien.

Source : Fascicule N°4 des dossiers de La Sylve « Le Cordier à Coye-la-Forêt » par Jean-Marie Delzenne

Histoire de Coye-la-Forêt - Tilleul
Les tilleuls de la forêt de Coye ne servent plus à l'industrie de la corde, mais leurs couleurs continuent de rendre le paysage particulier.
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